Depuis que j'ai commencé à ecrire dans ce blog, je ne fais que parler de ce qui ne va pas. Aujourd'hui tout va bien.
J'ai du travail. Beaucoup de travail. Je dois en trois jours preparer une option que j'aurais du travailler tout au long de l'année. Mais tout va bien parce que tout à coup je m'aperçois que j'aime travailler. Bon, pas toujours, rarement, même. Mais c'est déjà assez rassurant.
Et puis je pense aux vacances, qui s'approchent peu à peu. Cet été, pour la cinquième année consécutive, je pars pour le festival d'Avignon. Ca devient presque un but pendant toute l'année. Je l'attend avec impatience, mais aussi avec appréhension. Je crains toujours d'être deçue. J'attend tellement de ces quelques semaines. Le soleil, la musique, le désorde ambiant... Mais un désordre joyeux, créateur, libérateur; un désordre qui donne envie de vivre dans la rue, de sourire au passant... Je ne trouve pas les mots pour decrire tout ce que je ressens. Tout me parait plat à coté de ces quelques souvenirs. C'est comme si là bas j'avais réappris à respirer, une respiration profonde, delectable. C'est comme si l'air de là bas supprimait en moi tout ce qu'il y a de médiocre, d'emprunté dans ma vie, dans mon esprit et dans mon corps. C'est comme si je redécouvrais a chaque fois le plaisir de se sentir là; de sentir le sol sous mes pieds, le soleil sur mes epaules, le leger vent le long de mes bras. L'odeur, le bruit.
Et puis le théâtre, l'emotion au debut, quand les lumières s'éteignent; à la fin, quand les acteurs s'avouent acteurs, qu'ils se defont de leurs personnages et partagent avec le public le plaisir du théâtre.
Et mes amies. Celles qui ont accepté de m'accompagner... Ce sera la première fois, pour elles. A quoi s'attendent elles? Vont elles ressentir les mêmes choses que moi? Vont elles se plaire là bas?
Encore tellement de temps à attendre pour deux semaines seulement. Deux petites semaines dont j'ignore même si elles correspondront à mes attentes.